Le chef de Boko Haram tué par l’État Islamique en Afrique de l’Ouest : reconfiguration de la menace ?

Mis en ligne le 16 Nov 2021

Le 7 Juin 2021, la mort du chef de Boko Haram est annoncée officiellement. Cet article sous la forme d’une info-veille rappelle les faits, brosse le contexte et expose les différents enjeux de la mort de celui qui avait accédé à la notoriété internationale en organisant l’enlèvement très médiatisé de 276 lycéennes, en avril 2014.

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Les opinions exprimées dans cet article n'engagent pas le CNAM.

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent pas le CNAM. Les références originales de ce texte sont : “Le chef de Boko Haram tué par l’État Islamique en Afrique de l’Ouest : reconfiguration de la menace ?”. Ce texte, ainsi que d’autres publications, peuvent être consultés sur le site du CEDM.

Le 7 Juin 2021, la mort du chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, est officalisée[1]. Tué dans son fief de la forêt de Sambisa lors de combats l’opposant à la branche de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest, il a été éliminé par d’anciens membres de son organisation ayant fait scission en août 2016. La mort de celui qui avait accédé à la notoriété internationale en organisant l’enlèvement très médiatisé de 276 lycéennes de la ville de Chibok en avril 2014 pourrait avoir d’importantes conséquences sur les États de la région, en particulier au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et au Niger.

Une offensive de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO ou ISWAP en anglais) dirigée par Abou Mosab Al-Barnaoui a pris pour cible Abubakar Shekau dans son bastion de la forêt de Sambisa à la mi-mai 2021. Le 19 mai, après une semaine de violents affrontements et la mort d’une partie de ses combattants, Shekau a été encerclé et des négociations entreprises afin d’obtenir sa reddition. Le chef de Boko Haram a préféré se suicider en activant une charge explosive plutôt que d’être pris vivant. Cet évènement marque l’apogée des affrontements opposant depuis août 2016 Abubakar Shekau et sa faction à celle d’Al-Barnaoui, qui avait fait sécession et bénéficiait de la reconnaissance de l’État Islamique. Si les deux groupes s’affrontaient à intervalles réguliers, ce dernier épisode témoigne d’un niveau de violence rarement atteint. Les premiers échos de la mort de Shekau sont venus dès le 20 mai d’un site de journalisme nigérian, Humangle[2], même si l’information n’a pas été immédiatement reprise, Shekau ayant déjà été donné pour mort à de nombreuses reprises au cours des dernières années, en particulier par l’armée nigériane. Il a fallu attendre le 5 juin pour que, dans un enregistrement audio interne au groupe EIAO[3], le dirigeant Abou Mosab Al-Barnaoui raconte en détail le combat ayant opposé ses hommes à ceux de Shekau. Le contenu en est finalement dévoilé le 7 juin, après avoir été authentifié et traduit par des chercheurs spécialistes de Boko Haram et des mouvements djihadistes. La mort de Shekau est alors officialisée à travers le monde[4].

Boko Haram a confirmé la mort de son chef le 16 juin, soit 9 jours après la fuite de la revendication interne de l’EIAO, dans une vidéo envoyée à l’AFP. Dans cette vidéo, un important commandant de Boko Haram appartenant à la faction de Bakura Doro, active sur les rives du lac Tchad, reconnaît la mort « en martyr » d’Abubakar Shekau[5] et s’en prend également au chef de l’EIAO, Al Barnaoui.

Les origines du groupe Boko Haram remontent à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Cette période marque en effet le retour de la démocratie et du multipartisme au Nigeria après une longue période de dictature. Sous l’impulsion du gouverneur de l’État de Zamfara, la charia y est rétablie alors qu’elle avait été supprimée pour les lois civiles et pénales lors de l’indépendance de ce pays multiconfessionnel à majorité musulmane. État fédéral de près de 920000 km2 et peuplé de 220 millions d’habitants, le Nigeria compte 36 États différents dont 12, tous situés au nord, sont peuplés essentiellement de musulmans. Huit autres États suivent l’exemple du Zamfara et réinstaurent la charia tandis que trois ne le font que pour les lois civiles : c’est dans ces États du nord-est que naît Boko Haram. Longtemps, ce mouvement est resté sans nom officiel jusqu’à ce qu’Abubakar Shekau le nomme « Congrégation des Compagnons du Prophète pour la propagation de la tradition sunnite et la guerre sainte » (Jama’atu Ahlis- Sunnah Lidda’awati Wal Jihad ou JAS en anglais). Si le vocable Boko Haram est plus largement répandu en Occident, ce nom original permet de mieux comprendre les buts poursuivis par le groupe.

Mohamed Yusuf, un prédicateur originaire du nord-est du Nigeria, est le fondateur de Boko Haram dont l’objectif est l’instauration d’un État islamique et le combat contre la civilisation occidentale[6], ses valeurs et son modèle politique basé sur la démocratie et le constitutionnalisme[7]). Il s’installe à Maiduguri, la capitale de l’État du Borno, tout en étant très présent dans les États voisins de Yobe et d’Adamawa. Yusuf prêche auprès de la population, notamment les jeunes, en dénonçant les problèmes socio-économiques et en s’appuyant sur la colère qu’inspirent le manque de perspectives économiques ou la corruption des élites et des forces de l’ordre. Le groupe soutient l’instauration de la charia dans les États du nord du Nigeria et se rapproche même des autorités politiques locales afin de peser sur la législation et les élections gouvernementales de 2003 dans l’État du Borno. Malgré la victoire du challenger soutenu par Mohamed Yusuf, acquise sur la promesse de renforcer l’application de la charia, le nouveau pouvoir le marginalise cependant au fil des ans. Le groupe se radicalise et des affrontements éclatent alors dans plusieurs États entre ses membres et les forces de l’ordre de 2003 à 2009.

En 2009, les tensions culminent avec une insurrection à Maiduguri, violemment réprimée par l’armée qui tue près de 1 000 personnes, dont de nombreux civils. Mohamed Yusuf est arrêté par la police puis exécuté[8]. Sa mort et la répression qui l’accompagne participent grandement à la radicalisation de ses partisans qui le considèrent comme un martyr. Après une lutte interne d’un an pour la succession, Abubakar Shekau, un de ses anciens compagnons et proche lieutenant, prend la direction du mouvement. Ses partisans se dispersent pour fuir la répression qui les frappe au Borno et dans les États voisins, certains se réfugiant au Niger et au Tchad.

En 2010, l’organisation passe dans la clandestinité et annonce sa volonté de mener une lutte armée à outrance. En septembre, Boko Haram prend d’assaut la prison de Bauchi et libère 700 détenus, dont près de 150 de ses membres. C’est le début d’une série d’attaques menées contre diverses cibles: les banques pour se procurer de l’argent, les postes de police pour trouver des armes mais aussi les bâtiments étatiques, les officiels et les religieux s’opposant à eux. Des attentats frappent également les chrétiens, en particulier lors des fêtes de Noël. En 2011, les attentats se multiplient, y compris à l’extérieur du nord-est du Nigeria, zone d’implantation traditionnelle du groupe, et Boko Haram recourt pour la première fois à des kamikazes avec un attentat-suicide contre le quartier général de la police à Abuja le 16 juin. Le conflit s’intensifie en 2013, conduisant le gouvernement à proclamer l’état d’urgence dans trois États du nord-est dont celui du Borno. Boko Haram ne cesse de gagner du terrain malgré les offensives de l’armée nigériane, assez mal préparée[9] à affronter une insurrection. La corruption est massive[10] et entraîne un important ressentiment des soldats qui manquent de tout, y compris d’armes et de munitions. En outre les forces régulières se livrent à de coupables exactions envers les populations civiles suspectées de soutenir Boko Haram, ce qui favorise leur radicalisation. Les djihadistes sont alors présents dans trois États du nord-est et contrôlent une part significative du Borno. Au sommet de sa puissance, le groupe lance également des offensives au Cameroun, au Tchad et au Niger en 2014 et 2015, ce qui correspond à la phase d’internationalisation du conflit.

Face à l’ampleur d’une menace devenue régionale, une coalition entre Niger, Tchad, Cameroun, Nigeria et Bénin est constituée: la Force multinationale mixte[11]. Des troupes tchadiennes, plus aguerries, sont déployées au Niger et au Nigeria, ce qui permet la reconquête de nombreux territoires et même au président nigérian Buhari d’annoncer officiellement la victoire contre Boko Haram. Le groupe apparaît affaibli par ses défaites aussi bien que par une scission.

Le groupe fait allégeance à l’État Islamique (EI) en mars 2015. Cette allégeance[12] est reconnue par l’organisation centrale qui confirme Shekau comme chef de sa province d’Afrique de l’Ouest. Cependant ce rapprochement s’est en partie effectué à l’issue de tensions internes au groupe : des chefs de Boko Haram s’opposent en effet de plus en plus ouvertement à Shekau, lui reprochant de s’accaparer les armes et le butin de guerre mais aussi ses méthodes de combat. Ce serment d’allégeance pourrait avoir constitué un moyen d’affaiblir le pouvoir de Shekau, voire de le démettre de ses fonctions afin d’infléchir les pratiques du groupe[13]. Ces tensions se concrétisent au grand jour avec la nomination par l’EI d’un nouveau « Wali », chef, à la tête du groupe en août 2016. Les raisons de cette éviction sont multiples : ayant désobéi à plusieurs reprises à des ordres, Shekau refuse d’arrêter, comme il s’y était engagé, le recours à des attentats-suicides commis par des femmes et des enfants ou aux massacres de nombreux musulmans jugés contraire à la doctrine de l’EI. Tout en confirmant son allégeance à Abou Bakr Al- Baghdadi, le calife de l’EI, Shekau refuse sa destitution et critique son successeur désigné, Abou Moussab Al- Barnaoui[14] que rejoint la majorité des combattants sur sa base des bords du lac Tchad. Ils prennent alors le nom de « Province de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest », tandis que Shekau reprend l’ancien nom du groupe, Jama’atu Ahlis-Sunnah Lidda’awati Wal Jihad.

Née d’une critique interne de la défaite et de la violence de Boko Haram, la scission de 2016 donne naissance à deux groupes rivaux. Après deux ans de réorganisation et une activité moins soutenue, le JAS et l’EIAO multiplient à nouveau les attaques à partir de juillet 2018, l’EIAO se concentrant davantage sur des cibles militaires. Chacun dans leur secteur d’influence, les deux groupes réussissent à prendre plusieurs bases à l’armée nigériane, ou encore à l’armée tchadienne en 2020. Le groupe EIAO fait cependant l’objet de plusieurs purges internes, Al- Barnaoui étant même écarté un temps de la direction avant de la reprendre en 2021. Plusieurs rapports font état d’un début d’administration du territoire par ce groupe désormais en expansion. En mai 2020, Al- Barnaoui engage une offensive contre Shekau suite à des attaques qu’il avait organisées contre des villageois payant pour la protection de l’EIAO : la question d’une mission confiée par l’EI est posée à cette occasion.

Le danger d’une annexion par l’EIAO de groupes affiliés au JAS est désormais avéré. Les effectifs estimés en 2018 étaient d’environ 3 500 à 5 000 combattants pour l’EIAO et 1 500 à 2 000 pour le JAS[15]. Selon certains observateurs comme Wassim Nasr[16], plusieurs commandants du JAS auraient déjà fait allégeance à l’EI et la diminution des attaques contre les civils à la frontière du Cameroun serait un signe que la diaspora du JAS dans les pays frontaliers du Nigeria suivrait désormais ses ordres. Des résistances se font pourtant sentir et le groupe a établi une branche « lac Tchad » autour de Bakura Doro, bien loin de sa base de la forêt de Sambisa : l’évolution de la situation demeure donc assez imprévisible[17]. Le JAS apparaît cependant moins actif et affaibli par la mort de Shekau tandis que l’EIAO, après cette élimination, peut désormais tourner toutes ses offensives contre les forces armées locales.

L’EIAO s’est renforcé militairement et s’est professionnalisé sur les conseils d’experts situés au Levant. Depuis la fin du califat au Levant, l’essentiel des opérations revendiquées par l’organisation se situe désormais en Afrique. La montée en puissance de l’EIAO à partir de l’été 2018 s’appuie sur la multiplication d’attaques contre les militaires nigérians qui, après de lourdes pertes, lui ont abandonné les campagnes du Borno pour se retrancher dans une vingtaine de « super camps» afin de protéger les grandes villes[18]. En orientant ses attaques contre les militaires, le groupe terroriste cherche également à gagner la confiance des civils en favorisant le retour à une vie économique normalisée dans les territoires sous son contrôle : sont notamment constatés l’instauration d’une véritable fiscalité, avec la perception de taxes comme la Zakat (impôt islamique) ou des prélèvements sur les flux de marchandises, ainsi que des pratiques redistributives comme le versement de pensions aux familles des combattants tués. De ce point de vue, l’EIAO rompt avec la logique rentière et le modèle d’économie politique d’un « État pillard » suivis par le JAS, pour s’inscrire davantage dans une logique de territorialisation et d’administration raisonnée des populations qui y vivent[19]. Ces orientations rappellent la stratégie mise en œuvre en Syrie et en Irak après la proclamation du califat pour gagner en légitimité et accroître durablement les ressources. Sous Shekau, Boko Haram avait au contraire développé une stratégie prédatrice dans les zones qu’il contrôlait, où les pillages récurrents freinaient son développement et suscitaient la défiance des populations locales. Si l’importance du lien avec l’EI est débattue par les spécialistes, la plupart reconnaît à l’EIAO des origines indéniablement locales et s’accorde sur la large autonomie dont ses chefs disposent sur le terrain. La capacité de l’EI à influencer, conseiller ou financer par des formes indirectes ne doit pourtant pas être sous-estimée.

Les États de la région sont exposés au risque d’une déstabilisation durable de la zone. Aux quelque 40 000 morts de ce conflit s’ajoutent près de 10 millions d’individus, dont 2,5 millions de déplacés[20]. Aucun pays de la région n’a aujourd’hui les moyens d’intervenir seul et de vaincre militairement l’EIAO. Si le président Buhari a su renforcer la coopération bilatérale du Nigeria, notamment avec le Cameroun, et donner un élan à la Force multinationale mixte, son bilan sécuritaire s’avère toutefois mitigé face à des groupes djihadistes qui ont gagné en qualité tactique et stratégique. En 2019, le bilan des morts causés par Boko Haram était en augmentation[21] et le pays subit depuis une recrudescence d’attaques et d’enlèvements crapuleux par des bandits, y compris contre les forces armées[22], parfois en collusion avec les insurgés. Le centre du pays se trouve quant à lui déchiré par des conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs, aggravés par le réchauffement climatique et l’explosion démographique[23]. « Operation safe corridor », le programme de déradicalisation et de réintégration lancé en 2016 par le gouvernement en direction des miliciens islamistes repentis ou capturés n’a guère fait la preuve de son efficacité[24]. Le Niger, toujours sous pression de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) malgré l’élimination d’Al-Sahraoui par la force Barkhane en septembre 2021, a subi de violentes attaques de l’EIAO au printemps dans sa région frontalière du sud-est peuplée de 300 000 réfugiés nigérians Au Tchad, la mort au combat du président Idriss Déby, en avril 2021 face à des rebelles venus de Libye, a avivé les craintes d’une déstabilisation régionale, ce pays étant considéré comme le pilier de la lutte contre les djihadistes dans la zone[25].

Alors que la stratégie militaire nigériane, retranchement dans des « super camps » et projection tout autour par des attaques aériennes, atteint graduellement ses limites, de nombreux analystes soulignent qu’une solution diplomatique semble peu probable et redoutent que le blocage politique et militaire actuel profite plutôt aux insurgés, d’autant plus que les priorités géopolitiques globales privilégient d’autres zones, telle la Libye[26]. De surcroît, «le problème de fond tient au mode de gouvernance et de redistribution des richesses d’une région qui compte parmi les plus pauvres du monde », ce qui devrait aussi appeler des alternatives au tout- répressif, comme par exemple des procédures de réparation, d’arbitrage, de réconciliation ou des mécanismes de réintégration[27].

References[+]

Par : Collectif CDEM
Source : Bibliothèque de l’Ecole militaire


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