Le basculement vers la violence : Quels processus de djihadisation ?

Mis en ligne le 20 Jan 2022

Le basculement vers la violence : Quels processus de djihadisation ?

Comment décrire les dynamiques de radicalisation violente et armée ? Cinq années après la chute et le redéploiement de l’Etat Islamique, l’auteur propose une mise en perspective sociologique et historique du processus de djihadisation. Il propose notamment un "pentagone théorique de la djihadisation" : cinq profils types de djihadistes essentiels à la compréhension du phénomène.

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Loin de se cantonner à une dualité qui verrait ou dans les sources religieuses ou dans la radicalité sociale les racines profondes de la lutte armée, les phénomènes de basculement vers la violence semblent s’être articulés autour d’un pentagone de la djihadisation qui illustre une dynamique d’autonomisation du djihadisme.

Cinq années après la chute de l’État islamique (EI), l’organisation terroriste la plus médiatique de la dernière décennie a considérablement changé de visage. Après sa neutralisation territoriale et un affaiblissement très manifeste de sa capacité de nuisance en Occident, l’organisation s’est redéployée, générant des métastases sur plusieurs continents, en particulier en Afrique et en Asie. S’il demeure difficile d’anticiper toute évolution géopolitique ou doctrinale, le recul temporel et la multiplication des analyses empiriques nous autorisent d’ores et déjà à dégager plusieurs lignes de force sur les caractéristiques et les nouveaux enjeux que soulèvent les soldats du califat.

Un phénomène djihadiste inédit par son ampleur

L’un des éléments les plus frappants du projet califal de l’EI est le fait d’avoir réussi à attirer un contingent de combattants issus de tous les continents. Si la génération des Afghans de la décennie 1980 avait été marquée par une forte internationalisation, la vingtaine de milliers de djihadistes qui la composaient provenaient pour l’immense majorité de l’espace arabo-musulman [1]. Avec l’EI, les modalités de recrutement ont basculé dans une nouvelle ère, passant d’une dimension internationale à une échelle véritablement planétaire. Internet a indéniablement facilité la diffusion de la propagande, permettant à l’organisation de mobiliser des combattants issus de toutes les contrées. En septembre 2015, les experts du Soufan Group évaluaient le nombre de ses recrues entre 27 000 et 31 000 [2] et recensaient 86 nationalités. En octobre 2017, à la veille de l’effondrement de l’EI, ce chiffre aurait atteint la quarantaine de milliers [3]. Plusieurs grands pôles géographiques se sont distingués en termes de viviers de recrutement. La Russie, l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Tunisie et la France concentraient à elles seules près de 15 000 soldats, soit près de la moitié du contingent international [4]. Avec près de 4000 combattants européens, le proto-État a également démontré une force de frappe et une capacité d’attractivité inédites en Occident. Il faut rappeler la fonction éminemment symbolique et stratégique de ces moudjahidines occidentaux, qui permettaient à Daech de jouer sur le ressort de la culpabilité auprès des sociétés majoritairement musulmanes. En exhibant des soldats ayant délaissé des nations modernes et prospères pour rejoindre les très mortifères zones de combat, elle pointait indirectement la trahison et la perte de dignité des masses musulmanes.

D’autres facteurs plus pragmatiques ont contribué à massifier l’enrôlement des « soldats de Dieu ». À la différence de l’Afghanistan, pays enclavé et montagneux, la Syrie se trouve à proximité des frontières de l’Europe et s’avère facile d’accès par la porte d’entrée turque. Ouverte à l’international par sa position de carrefour géographique et la modernité de ses infrastructures (aéroportuaires, réseaux routiers…), la Turquie a été le principal point d’entrée des foreign fighters. Ces derniers ont été d’autant plus capables de se fondre dans l’anonymat des flux humains que le pays draine chaque année des millions de touristes étrangers [5]. Enfin, l’attrait du projet califal a très certainement été renforcé par la puissance des imaginaires historiques et mythologiques. Les territoires irako-syriens ont comme capitale respective Bagdad et Damas, c’est-à-dire les deux centres névralgiques du rayonnement des califats omeyyade (661-750) et abbasside (750-1258).

Un phénomène « glocal »

Néanmoins, la mondialisation des ressources combattantes ne doit pas occulter le poids primordial des spécificités locales. Les dizaines de nationalités recensées parmi les foreign fighters reflètent des logiques d’engagement ancrées dans des contextes nationaux toujours particuliers. En effet, la singularité des trajectoires nationales impacte directement l’expression du phénomène et permet par exemple de saisir pourquoi l’Algérie, plus grand pays du Maghreb, a fourni moins de djihadistes que la petite île de Trinité-et-Tobago. Traumatisés par une décennie de violences commises par le Groupe Islamique Armé et qui a fait des dizaines de milliers de morts, les Algériens n’ont que peu adhéré à la propagande de l’utopie califale. Le pays aurait, selon les données disponibles, fourni moins d’une centaine de djihadistes à l’EI, quand ses deux voisins maghrébins figuraient dans le top 6 mondial des pourvoyeurs de com- battants. À l’opposé, l’État insulaire de Trinité-et-Tobago a de manière étonnante fourni près de 125 djihadistes à l’EI, faisant de cette petite île caribéenne le plus important fournisseur de combattants par habitant de tous les pays de l’hémisphère nord [6].

Cette particularité trouve sa genèse dans l’histoire récente du pays, marquée par un très fort activisme islamiste et l’influence de mouvances fondamentalistes. En 1990, le Jamaat Al Muslimeen, groupuscule islamiste radical essentiellement composé de Noirs convertis, avait organisé un coup d’État, faisant de l’ile le seul pays occidental à avoir été directement confronté à une insurrection islamiste. Cette tentative avortée de renversement du pouvoir trinidadien n’a pas empêché l’établissement de réseaux religieux wahhabites ainsi que des centres d’entrainement au combat [7]. Le contrôle des départs de combattants dans ces deux pays respectifs fut également diamétralement opposé. Conscients du rôle majeur des arabes afghans [8] dans la spirale de violence qui a meurtri le pays au cours de la décennie noire (1991-2002), les services algériens ont cherché à neutraliser toutes velléités de départ. À l’inverse, les habitants de Trinidad ont pu rejoindre des zones de combat sans être réellement inquiétés par les services de sécurité du pays.

Le pentagone théorique de la djihadisation

Des centaines d’ouvrages, rapports et thèses ont documenté la compréhension des causes profondes de la massification du phénomène djihadiste. Si le débat français a été quelque peu dominé par la polarisation intellectuelle entre « radicalisation de l’islam » et « islamisation de la radicalité » [9], la multiplication des enquêtes met en lumière une réalité sociologique plus complexe. Loin de se cantonner à une dualité qui verrait soit dans les sources religieuses, soit dans la radicalité sociale, les racines profondes de la lutte armée, les phénomènes de basculement et de passage à la violence semblent s’être articulés a minima autour de cinq processus de djihadisation. De fait, le label de « djihadiste » amalgame et réifie artificiellement des jeunes aux profils et aux trajectoires extrêmement hétérogènes. Ce « pentagone » théorique du djihadisme fédère les pôles religieux, socio-générationnel, les militants politiques, les victimes d’emprise mentale et enfin la catégorie des hybrides :

  • Le pôle religieux agrège les recrues dont les motivations se fondaient sur des interprétations religieuses et eschatologiques et le souhait de reconstituer un Sunnistan à travers l’équation « djihad plus hijra égale califat ».
  • Le pôle socio-générationnel caractérise les jeunes porteurs d’une radicalité sociale nourrie par un vif sentiment d’exclusion et de discrimination. Ces derniers trouvent alors dans le djihadisme un espace d’expression et de sacralisation de leur haine.
  • Les militants politiques justifient leur engagement à travers un projet de lutte contre les diverses formes d’ingérence impérialiste ou postcoloniale des puissances occidentales mobilisées dans les territoires arabo-musulmans (Afghanistan, Libye, Mali..).
  • Le paradigme de l’emprise mentale concerne les jeunes victimes des techniques de manipulation psychologique élaborées par les agents recruteurs de l’EI, notamment via la propagande cyberdjihadiste et les réseaux sociaux.
  • Enfin, les hybrides désignent les profils de jeunes délinquants désireux de rejoindre ces contrées dans l’optique d’« hallaliser » des comportements délictuels et/ou satisfaire leurs diverses pulsions (lucre, viols…).

Chacune de ces formes d’enrôlement éclaire une facette de la mosaïque djihadiste sans jamais en rendre compte de manière exhaustive. Ainsi, si le pôle religieux permet de comprendre l’univers mental des théoriciens et des leaders djihadistes, il n’éclaire que peu sur la faible orthopraxie religieuse des jeunes partis sur zones, et dont la majorité ne s’inscrivaient aucunement dans des pratiques rigoristes de type salafiste ou tablighi. L’approche socio-générationnelle a le mérite de mettre en lumière la radicalité sociale dont sont porteurs nombre de jeunes, mais demeure silencieuse sur l’appareil idéologique très élaboré de l’EI, et fait fi du relatif désintérêt de ce public pour les autres formes d’engagement radical présentes sur le marché de la contestation (black blocs, altermondialistes…). L’approche en termes d’engagement politique présente l’intérêt de mettre l’accent sur les dimensions militantes du phéno- mène et une rhétorique de la vengeance qui se révèle centrale dans l’univers discursif des « soldats de Dieu » [10] mais tend parfois à surpolitiser un enrôlement qui, dans nombre de cas, relevait basiquement de logiques grégaires, de désir d’escapisme ou d’effet d’émulation entre bunch of guys [11] issus de mêmes territoires (fratrie, copains de quartiers…). L’approche en termes d’emprise mentale éclaire sur l’usage des techniques de manipulation sectaire développées par l’entité EI, mais écarte l’adhésion positive et volontaire des individus dont on sait qu’elle fut largement dominante parmi les jeunes partis sur zone. La théorie des hybrides met en exergue l’imbrication sociologique croissante entre délinquance et terrorisme, mais relègue le rapport à la mort très spécifique de ces jeunes partis sur des théâtres de combat à très forte létalité.

Ces moteurs à l’engagement sont potentiellement cumulatifs et évolutifs. Cumulatifs, car ils se combinent diversement au gré des trajectoires individuelles, et évolutifs dans le sens où les processus d’adhésion initiale peuvent connaitre des mutations et s’alimenter progressivement d’autres valeurs motrices (religieuse, politique, etc.). L’un des enseignements majeurs de l’éclatement de ces formes d’engagement est le constat d’une dynamique d’autonomisation du djihadisme [12]. Pour élargir au maximum sa base combattante, l’EI a mis sur pied une stratégie de recrutement qui ne fait plus de la socialisation salafiste ou de l’orthopraxie religieuse un marqueur structurant de l’engagement. Ces cinq catégories d’engagés sont aujourd’hui toutes prises en charge par les acteurs de l’administration pénitentiaire dans le cadre de divers programmes visant à leur désistance [13]. À l’instar de nombreuses nations, la France est confrontée au défi très sensible de la gestion carcérale de ces détenus.

Le désengagement idéologique des djihadistes au concret

De fait, chaque État applique une méthodologie d’action élaborée selon son arsenal juridique et ses référents socioculturels. Ainsi, la justice danoise ne sanctionne que très peu ses ressortissants partis sur les zones de combat et privilégie surtout la réinsertion sociale et professionnelle. Contrairement aux Français, les Britanniques n’ont jamais hésité à mobiliser leurs anciens djihadistes dans l’optique de promouvoir un contre-discours.
En France, après de nombreux tâtonnements organisationnels dus au caractère totalement inédit du phénomène, les autorités ont progressivement planifié une stratégie de désengagement idéologique de ces revenants. La crainte sécuritaire est montée d’un cran depuis le 4 septembre 2016, date de la première attaque djihadiste commise par Bilal Taghi à l’intérieur d’une maison d’arrêt[14]. Aujourd’hui, selon les sources du Service national du renseignement pénitentiaire (SNRP), les prisons françaises compteraient près de 524 détenus TIS (terroristes islamistes), dont 10 % de femmes et environ 1000 DCSR (détenus de droit commun susceptibles de radicalisation). Cette dernière catégorie aux contours relativement flous corrobore les porosités croissantes entre phénomènes délinquants et violences terroristes. Il faut également compter, parmi les TIS, les velléitaires, c’est-à-dire les acteurs arrêtés suite à des tentatives de départ sur les zones de conflits ou pour avoir voulu préparer des attentats. Fondée sur le constat empirique de l’hétérogénéité des profils, la méthodologie privilégiée par la Direction des affaires pénitentiaires (DAP) consiste à individualiser la gestion de ces détenus. Leurs niveaux de radicalité et d’imprégnation idéologique donnent à voir un éventail extrêmement large de configurations. Du post-adolescent «insouciant» condamné pour consultation de sites haineux au djihadiste prosélyte persuadé de la nécessité de perpétuer le combat, le spectre de gravité des menaces est éminemment disparate.

Des cinq types d’engagement précédemment identifiés, deux impliquent une attention ou des moyens particuliers : les militants politiques et les extrémistes religieux. Les militants politiques sont par de nombreux aspects comparables à ceux issus d’autres mouvances politico-idéologiques (Corse, Basque, ultra-droite, ultra-gauche…). Ils assument et mobilisent des arguments géopolitiques pour justifier rationnellement les raisons de leur lutte. Par l’insularité cognitive que peut produire le fanatisme, les extrémistes religieux constituent la catégorie la plus problématique. Le recrutement par la DAP de médiateurs religieux connaisseurs des sources coraniques et hadithiques [15] vise précisément à développer un dialogue avec ces acteurs, afin de déconstruire de manière étayée certaines certitudes issues du corpus idéologique djihadiste. Les concepts centraux tels que djihad, hijra, califat ou encore certaines sourates font l’objet d’un travail d’herméneutique et de recontextualisation historique de la part de spécialistes en islamologie. L’objectif de cette forme de disputatio [16] moderne ne consiste pas tant à imposer une autre grille d’interprétation religieuse qu’à démontrer la pluralité des interprétations possibles et la diversité des niveaux de lecture des sources islamiques. Cette délicate mission se heurte à des obstacles protéiformes liés aux difficultés de créer un climat de confiance dans une institution qui non seulement concentre traditionnellement de nombreuses personnes hostiles ou en rupture avec l’État, mais qui de surcroit a vu la récente montée en puissance du dernier- né des services de renseignement français — le Service national du renseignement pénitentiaire.

La promiscuité et les atteintes à la dignité (surpopulation, suicides…), régulièrement pointées par les instances internationales, tendent également à favoriser des com- portements grégaires entre détenus pouvant annihiler les efforts des médiateurs religieux. Par ailleurs, l’expérience carcérale peut également renforcer les acteurs dans leurs convictions et conduire à une sorte d’effet surgénérateur. Effet d’autant plus captivant que nombre de grands maitres à penser et théoriciens du djihad ont eu à composer avec des périodes d’enfermement ou d’incarcération (Ibn Hanbal, Abdelwahab, Sayd Qutb…). Selon cette logique identificatoire, la détention n’est plus vécue comme un temps de réflexivité critique mais comme une épreuve divine qui conforte le fanatique dans ses croyances : « Je fais partie d’une aristocratie de croyants et Dieu cherche à éprouver l’endurance de ma foi ». Se conjuguent à ces freins, certaines des problématiques qui affectent classiquement nombre de détenus, en premier lieu desquelles figurent les maladies psychologiques ou psychiatriques (schizophrénie, dépression).

Si les plus militants demeurent enchâssés dans leurs certitudes idéologiques, les différents programmes portés par des professionnels issus d’horizons très variés (historiens, sociologues, artistes…) tendent à démontrer des signes encourageants et des évolutions cognitives positives que seul le temps long permettra de confirmer. Mais l’efficience de ce travail ne sera effective que s’il s’accompagne d’un réel effort de suivi post-carcéral et de réinsertion sociale. Le cas de Flavien Moreau est à cet égard très instructif. Premier revenant de Syrie à avoir été jugé en France, il est sorti le 13 janvier 2020 après avoir purgé la totalité de sa peine. Il a été réincarcéré le 21 octobre 2020 pour escroquerie et port d’arme. D’aucuns déplorent la faiblesse des moyens mis en œuvre pour gérer le suivi de ces sortants et pointent la difficulté à concilier l’injonction contradictoire que représente leur surveillance rapprochée et leur réinsertion socioprofessionnelle au sein de la société

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