Guerre en Ukraine : comment l’Histoire inspire l’actualité

Mis en ligne le 13 Avr 2022

La passion de l’histoire peut se muer en arme, convoquée pour justifier l’action politique ! La portée stratégique du pouvoir narratif peut agir comme instrument de revendication ou comme force de vie. L’autrice nous expose ces deux cheminements opposés.

Les opinions exprimées dans cet article n'engagent pas le CNAM.

Les références originales de cet article sont : « Comment l’Histoire inspire l’actualité », par Nathalie De Kaniv, issu du n° 848 de la Revue Défense Nationale. Ce texte, ainsi que d’autres publications, peuvent être consultés sur le site de la Revue défense Nationale.

Célèbre écrivaine ukrainienne Oksana Zabuzhko rappelle avec insistance une citation attribuée à Otto von Bismarck : « Les guerres ne sont pas gagnées par des généraux, mais par des professeurs d’écoles et des curés de paroisse. »

Aujourd’hui, la nostalgie historique semble passionner au plus haut point certains dirigeants sur le continent européen. Le monde entier a eu droit à une leçon biaisée d’histoire par le président russe Vladimir Poutine inaugurant la reconnaissance des Républiques séparatistes, préalable à la déclaration de la guerre en Ukraine [1]. Cette singulière analyse historique en a laissé plusieurs sans voix et a provoqué de multiples discussions au sein de la communauté internationale et scientifique. L’Histoire ou plutôt la version proposée par le Président russe lui fournit toutes les justifications pour agir selon ses convictions intimes, exprimer sa colère ou son sentiment d’humiliation qui n’a pas échappé aux spectateurs attentifs.

Cette passion pour l’histoire se transforme en arme qui alimente le discours politique, souvent populiste, envers la nation voire le monde extérieur. On observe ce phénomène en Russie, en Biélorussie, mais aussi en Hongrie. En Biélorussie, le président Loukachenko se positionne comme historien de formation, spécialisé en relations internationales [2]. Il ne cesse d’y revenir et de glorifier l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et le passé communiste. De l’autre côté de la frontière de l’Union européenne, en Hongrie, Viktor Orbán s’acharne à restaurer la gloire nationale, réécrit l’histoire en s’appuyant entre autres sur l’Institut Veritas, fondé en 2014, devenu son arme de fabrication narrative [3], instaure des fêtes nationales et réhabilite des personnalités historiques tous azimuts, enfin se proclame le père sauveur de la nation [4]. Il serait peu sérieux de comparer ces pays au moyen d’une analyse simpliste. Cependant, nous pouvons dégager quelques tendances que l’on observe parmi ces Présidents devenus maîtres de l’histoire de leur nation. Deux figures présidentielles opposées dans un conflit militaire illustrent ces tendances.

L’histoire revendicatrice

Vladimir Poutine pour la leçon d’histoire

Dès son troisième mandat présidentiel, Vladimir Poutine multiplie les rencontres et interventions auprès des institutions historiques russes. Il ne s’agit pas d’un Président qui cherche à approfondir l’histoire, mais plutôt d’un Président qui l’enseigne et fournit les grandes lignes de l’interprétation du passé glorieux de la Grande Russie [5]. Puis, le Président procède à une pratique peu courante dans une société contemporaine en convoquant une réunion avec de nombreux historiens et enseignants pour leur donner les lignes directrices d’enseignement de l’histoire russe. Il met dans l’embarras la société scientifique russe qui commençait à se débarrasser progressivement des programmes idéologiques dictés par le parti communiste dans le passé. Le vent du passé proche et le retour vers une histoire dictée par le politique tétanisaient certains et ouvraient des perspectives aux autres. Notamment, de nombreux cinéastes et journalistes y ont perçu l’opportunité de produire un narratif national au service du politique. Les écrans russes se voient envahir par des séries télévisées magistralement réalisées, toutes commandées ou soutenues financièrement par l’État. L’époque de la consolidation de l’empire de Catherine II, actrice voire créatrice de la carte européenne (trois partages de la Pologne, les guerres de Crimée, etc.) se poursuit avec une imposante épopée inaugurée par la Révolution bolchevique jusqu’à la victoire de la Seconde Guerre mondiale. Cette dernière bénéficie d’une attention particulière de la part des cinéastes russes. Le penchant de Vladimir Poutine envers la Seconde Guerre mondiale est bien connu [6].

Avec le temps, le Président russe devient même le principal conteur du narratif historique. Il y revient dans la quasi-totalité de ses derniers grands entretiens. Enfin, il inaugure les vœux de Nouvel an 2021 par le rappel du sacrifice payé par la Russie, son rôle dans le sauvetage de l’Europe et le messianisme du peuple russe. Ce récit national présidentiel est nourri également par la religion orthodoxe à laquelle Poutine prête une attention toute particulière. Le topos de la Sainte Russie porté par le patriarcat de Moscou se trouve au cœur de l’histoire nationale russe, celle appuyée par le Président [7]. Vladimir Poutine ne cesse de se référer à l’unité des peuples russe, ukrainien et biélorusse, à l’unité de l’Église orthodoxe, sans prendre en compte les affirmations des vrais historiens qui, depuis longtemps et même au sein de l’Académie des sciences de Russie, ne reprennent plus ces arguments désuets. Comme dans le passé, l’histoire pour le Président russe, reste au service d’un endoctrinement national.

Russkiy Mir est un topos qui revient régulièrement dans le discours russe aussi bien diplomatique, politique, culturel et académique. Il donne le nom à une fondation portée par le Président russe qui vise à populariser la culture du monde russe (sous-entendu : russe, biélorusse, ukrainien), ainsi que des galeries d’art conformistes, des expositions, des manifestations culturelles et artistiques multiples. Assorti du concept de la fraternité des trois peuples, ce topos renvoie également à deux autres notions historiques, notamment des princes russes qui réunissaient des terres russes (sobirateli zemli russkoj) [8] et « Moscou la Troisième Rome ». Les deux nourrissent allégrement la nostalgie historiographique et révisionniste du président Poutine.

La première notion, selon l’historien russe Nikolaï Karamzine, remonte au XIVe siècle et à la fondation de Moscou par Ivan Kalita (1288-1341) qui, pour protéger la principauté de Moscou contre la Duché de Lituanie, a enterré des alliances avec la Horde d’or. Le prince a également installé le siège de métropolite orthodoxe à Moscou. Quant à la seconde notion, celle de Moscou la Troisième Rome, elle a été aussi attribuée à Ivan Kalita, mais surtout a été portée par Ivan le Terrible (1530-1584). Ces deux grandes figures d’histoire russe ont réussi à réunir un grand territoire, l’élargir à l’aide des campagnes militaires et les répressions des insoumis. Leur attachement inébranlable à l’orthodoxie a forgé l’idée de la primauté de la religion orthodoxe qui à elle seule reste fidèle à la vérité du christianisme.

Cinq siècles plus tard, dans son discours de la nuit du 24 février 2022, Vladimir Poutine reprend les mêmes arguments pour qualifier l’Occident et justifier son action militaire : le monde occidental est « un empire du mal et un monde fondé sur le mensonge ». C’est sous ces slogans qu’il part en croisade libératrice appelée à éradiquer chez les Ukrainiens la pensée aux antipodes [9]. Par ailleurs, les références à la Russie de Kiev (Rus’ de Kiev) comme origine commune des trois peuples continuent à nourrir ces discours historiographiques et politiques. Or, cette référence formée dans l’historiographie du XIXe siècle dans le contexte de la formation des récits nationaux, ne trouve pas de place dans les milieux scientifiques sérieux [10]. Cependant, elle continue à faire son chemin dans des narratifs politiques.

L’histoire qui s’incarne

Volodymyr Zelensky : professeur d’histoire qui devient Président

En Ukraine, on revient à l’histoire par un autre biais. Le messianisme russe est remplacé ici par l’esprit d’indépendance, par l’attachement à la démocratie et par l’esprit de compromis qui semblent caractériser l’Ukraine dans son histoire. En 2015, les vingt-quatre épisodes du feuilleton Serviteur du peuple galvanisent des millions de spectateurs ukrainiens et bien au-delà des frontières nationales. Dans ce feuilleton, un professeur d’histoire, Vasiliy Goloborodko est élu par surprise Président de l’Ukraine et tente de réformer l’État en se basant sur la sagesse et l’honnêteté, sans oublier de se référer constamment aux leçons de l’histoire (ukrainiennes) qui éclairent ses choix stratégiques. Dans ses rêves, le président Goloborodko est conseillé par Homère et Platon, par les princes de Kiev et les hetmans cosaques. La liste des conseillers historiques se complète par celle de Louis XVI. Cette série a préparé, volontairement ou pas, la victoire présidentielle de Volodymyr Zelensky en 2017. Malgré de nombreux parallèles évoqués par les journalistes ou les politologues, le président Zelensky rejette ce lien avec le

personnage du film. Dissocier la fiction et la réalité semble une approche saine. Cependant, les derniers vœux de Nouvel an 2022 du Président ukrainien ne peuvent échapper à la comparaison avec la scène inauguratrice de la série télévisée où le personnage principal s’entoure de la jeunesse à laquelle il conte l’histoire, livre son analyse et les perspectives de son pays, tout en faisant appel aux sentiments de patriotisme et de fierté dans leurs jeunes cœurs.

On laisse aux analystes le soin d’effectuer le parallèle entre la présidence de Zelensky et celle décrite dans le film. En revanche, on pourrait s’interroger sur les parallèles historiques qui restent encore peu évoqués. Le professeur d’histoire et le président Vasiliy Goloborodko pourraient incarner le prince Aleksander Bezborodko (1747-1799), une figure majeure du XVIIIe siècle russe. Grand chancelier de l’empire russe, ministre des Affaires étrangères et principal architecte de la politique étrangère de Catherine II, il est resté un des hommes d’État les plus influents auprès de Paul Ier et nommé « prince du territoire ukrainien ». Le prince Bezborodko, issu d’une ancienne famille cosaque, œuvrait pour sa patrie et soutenait largement l’élite ukrainienne au service de la cour impériale russe, défendait les privilèges et les terres de l’élite cosaque ukrainienne au sein de l’empire. Un autre élément intéressant peut nourrir l’hypothèse du parallèle entre les deux personnages, historique et télévisée. Le prince Bezborodko a longtemps été considéré comme l’auteur du récit fondateur national « Histoire des Rus’ » [11]. Cette grande figure politique et historique sur la scène nationale, impériale voire européenne, symbolise l’élite ukrainienne qui, tout en bénéficiant des opportunités offertes par l’empire oppresseur, représente dignement sa nation, lui reste fidèle et participe à sa prospérité.

La société civile, le choix européen et la résistance ukrainiens

L’histoire s’est incarnée lorsque la fiction du professeur d’histoire devenu Président de l’Ukraine dans la série télévisée Serviteur du peuple est devenue réalité : Volodymyr Zelensky était élu Président de l’Ukraine avec 73 % du soutien. Juriste de formation, acteur professionnel et aujourd’hui homme politique, il a arboré la fonction du leader de la nation au moment de l’invasion russe contre l’Ukraine en février 2022. Cette « opération militaire spéciale » russe devait s’achever avec succès en peu de temps, mais voilà que l’Ukraine a montré une résistance inédite soutenue par une unité nationale sans précédent. Surprenant ? Inattendue ? Ou tout simplement un manque de connaissance historique chez l’élite russe qui éclaire la réaction ukrainienne ?

L’héroïsme et le patriotisme ukrainiens, bien connus dans les chroniques de la Seconde Guerre mondiale, ont fait aussi ses preuves dans l’expression pro européenne des Maidans successifs, en 2004 et en 2014. Le monde entier a affronté le choc des images sanglantes diffusées depuis la place de l’Indépendance de Kiev en 2014 lorsqu’une centaine de manifestants ont péri

sous les tirs ordonnés du pouvoir pro-russe. La surprise internationale de la résistance ukrainienne fut de courte durée et la communauté européenne a essayé de trouver un compromis entre la Russie et l’Ukraine au moment de la crise qui a suivi l’annexion de la Crimée. En ce début de l’année 2022 et face à l’agression russe, l’Ukraine fait à nouveau preuve d’une résistance hors pair. L’histoire, à nouveau, peut nous aider à mieux comprendre cet esprit ukrainien d’opposition contre l’oppression et une avide soif de liberté.

Sans moindre intention à l’exhaustivité, quelques éléments de réflexions peuvent nous fournir des références historiques pour la lecture de l’actualité. En effet, l’historien-président Poutine a omis quelques faits historiques qui distinguent l’Ukraine et son itinéraire.

Le discours sur le choix européen de l’Ukraine ne date pas de 2004, mais il est bien antérieur. En effet, déjà à la fin du XIXe, début du XXe siècle, un dialogue intellectuel a embrassé l’élite ukrainienne qui a cherché le chemin le plus propice pour l’Ukraine européenne et indépendante. Certains, comme Mykhailo Dragomanov, affirmaient que l’Ukraine devait s’allier avec des cercles intellectuels libéraux russes pour bâtir son indépendance et retrouver son lien avec l’Europe. D’autres, à titre d’exemple Ivan Franko, insistaient sur l’incompatibilité du lien avec la Russie et de l’indépendance de l’Ukraine européenne. Somme toute, pour deux milieux intellectuels, l’indépendance de l’Ukraine allait de pair avec le choix européen. Aujourd’hui, la même idée perdure et « fait chair » dans le combat ukrainien pour la liberté et l’appartenance à l’Europe.

Outre les quatre siècles et demi de l’Ukraine [12] au sein du Duché de Lituanie, la formation d’une noblesse ukrainienne reconnue par des royaumes européens, plus de deux siècles de la « République de cosaque » basée sur le droit d’élection, faisant partie de l’Union Pologne-Lituanie, l’Église indépendante uniate, les universités européennes et la culture baroque, le parcours ukrainien au sein du Royaume de Pologne et de l’empire austro-hongrois, une série des faits historiques sont noués dans le discours politique ou reprenant des stéréotypes simplistes.

En guise de conclusion, rappelons l’un de ces faits d’histoire, souvent ignorés et qui se trouve aux origines de la formation sociale ukrainienne. Pour cela, remontons à nouveau aux XIVe et XVe siècles quand le droit de Magdebourg a été adopté progressivement dans les villes ukrainiennes. L’expansion de la culture européenne en Ukraine est allée de pair avec le développement du réseau universitaire sur ces territoires et la carte de la progression du droit des cités appelé le droit de Magdebourg. C’est en effet ce droit qui se trouve à l’origine des formations civiles et urbaines sur cette région de l’Europe. Depuis le XIVe siècle, le droit de Magdebourg a été progressivement adopté à Sianok (1339), Lviv (1356), Kamianets-Podilskyï

(1374), Loutsk (1432), Kiev (1497), etc. Ce droit des municipalités fut à l’origine de la formation nationale en Ukraine, distincte des cités russes sujettes à une autre réalité juridique. Une rupture entre les territoires à l’est de l’Europe s’est faite à partir de cette période et explique les itinéraires distincts, bien qu’unis au cours du XXe siècle à la suite de l’expansion d’une nouvelle culture impériale, celle du communisme international. Depuis plusieurs siècles sur les territoires ukrainiens cet esprit des communes, conseils des villes et des villages (Gromada), la prise de décisions au niveau local et une décentralisation dans l’esprit ont participé à la formation d’une identité ukrainienne propre. Cette solidarité s’est manifestée dans les périodes de guerres, de famine (Holodomor) et s’exprime avec force aujourd’hui.

Pour conclure

Nombreux sont les dirigeants qui se servent de l’histoire pour l’instrumentaliser dans leurs projets politiques respectifs. La société post -communiste centre-est européenne reste avide de ce narratif historique et sensible aux notes émotionnelles qu’il peut évoquer. Toutefois, l’Histoire et en particulier l’« histoire douloureuse » se transforme pour certains en une arme offensive et pour d’autres, ceux qui ont le courage d’affronter son destin, en une force de vie.

References[+]


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