L’ambivalence du Moyen-Orient face à la guerre en Ukraine

Mis en ligne le 16 Mai 2022

L’ambivalence du Moyen-Orient face à la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine lancée par la Russie de Vladimir Poutine suscite au Moyen-Orient des attitudes complexes voire équivoques. Le papier décrypte le positionnement et le jeu d’équilibre des pays de cette région, entre les Etats-Unis et la Russie.

Les opinions exprimées dans cet article n'engagent pas le CNAM.

Les références originales de cet article sont : « L’ambivalence du Moyen-Orient face à la guerre en Ukraine », par CLEMENTZ Georges et LEVALLOIS Agnès, publié le 23 mars 2022. Ce texte, ainsi que les autres articles du partenaire peuvent être consultés sur le site de la Fondation pour la Recherche Stratégique.

Introduction

Nombre d’États du monde arabe, traditionnellement alliés du camp occidental, ne se sont pas ran- gés aux côtés de l’Ukraine au moment de l’invasion russe et ont adopté des positions visant à ne pas froisser Moscou. En effet, les États du Golfe tout comme Israël, la Turquie et même l’Égypte n’ont pas, au moins dans un premier temps, condamné la guerre en Ukraine. Dès lors, il est pertinent de s’interroger sur les raisons pour lesquelles ces pays ont fait le choix d’une position prudente en ne réagissant qu’à demi-mots ou tardivement. Nous étudierons tout d’abord le comportement des pays du Golfe face à l’invasion russe. Puis nous verrons comment, dans une région fracturée par le conflit ukrainien, avec des pays soutenant l’invasion, des puissances régionales comme la Turquie, Israël ou l’Égypte sont contraintes à un jeu d’équilibriste entre leur allié américain et la Russie.

Russie ou États-Unis ? Le dilemme de la guerre en Ukraine pour les États du Golfe

Alliés traditionnellement aux États-Unis, notamment pour leur protection, le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) ont opté pour des positions respectivement hésitante, prudente, ambiguë lors du déclenchement de la guerre en Ukraine.

Les hésitations du Qatar dans le conflit ukrainien : quel rôle de la relation gazière avec Moscou ?

Le Qatar n’a pas condamné explicitement la Russie[1] mais son émir s’est entretenu au téléphone avec le président Zelensky et a appelé toutes les parties à la retenue et à une résolution de la crise à travers des moyens diplomatiques[2]. Rejetant l’usage de la force comme moyen de résolution des conflits internationaux, le Qatar a appelé au respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine. Néanmoins, le pays pourrait bénéficier de cette crise et des sanctions contre l’énergie russe, notamment la mise à l’arrêt du projet de gazoduc Nord Stream 2. L’Union européenne (UE) a également fait part de sa volonté de réduire sa demande en gaz russe de deux tiers d’ici à la fin de l’année afin de mettre totalement fin à cette dépendance « bien avant 2030 »[3]. Compte tenu de l’augmentation croissante de ses capacités en matière de GNL, le Qatar, leader mondial en GNL, pourrait voir ses exportations en Europe croître de façon importante[4]. Le Royaume-Uni et l’Espagne ont déjà fait le pari de cette énergie qui offre davantage de flexibilité[5]. Le gouvernement allemand va accélérer la construction de deux terminaux de gaz naturel liquéfié afin d’acheminer du GNL en provenance du Qatar. Visant à faire passer sa production de 77 à 126 millions de tonnes par an (mtpa) ces cinq prochaines années, le petit émirat pourra utiliser son GNL comme un outil de soft power et il sera bientôt en compétition avec la Russie, premier exportateur de gaz naturel au monde. Les hésitations du Qatar dans le conflit ukrainien pourraient donc, dans ce contexte, s’expliquer par une volonté de rester en bons termes avec Moscou.

La prudence de l’Arabie saoudite dans le conflit ukrainien, illustration d’un nouveau partenariat avec la Russie

Pour l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ayant tous deux d’importants liens économiques et sécuritaires avec Moscou, la crise ukrainienne constitue une situation délicate[6]. La coopération dans le domaine de la sécurité entre la Russie et l’Arabie saoudite s’est développée récemment avec la signature de protocoles pour produire des armements russes sur le sol saoudien et des négociations sont en cours pour une commande, dont il faudra voir si elle se concrétise, de systèmes de défense aérienne S-400 et d’avions Su-35 Flan- ker-E[7]. Avec le désengagement américain du Moyen-Orient ces dernières années, Riyad et Abou Dhabi sont devenus la cible des rebelles houthis et ont donc cherché d’autres appuis en se tournant vers la Russie[8]. Ils reprochent notamment aux États-Unis de ne pas avoir été plus fermes vis-à-vis de l’Iran et des Houthis et de ne pas être un allié fiable[9]. D’autre part, les États du Golfe craignent d’endommager leur relation diplomatique avec la Russie, particulièrement importante dans le cadre de l’OPEP+ pour contrôler les prix du pétrole[10]. Sur ce point, les Saoudiens sont actuelle- ment en désaccord avec les Américains car ils cherchent à maintenir ces prix élevés et refusent d’augmenter leur production[11]. Certes, sur le plan sécuritaire, l’allié américain reste le protecteur des pays du CCG. Mais pour l’Arabie saoudite, l’importance donnée par Washington aux droits humains devient problématique, notamment depuis l’affaire Khashoggi. Particulièrement sensible à la question de la stabilité du marché mondial de pétrole, le royaume saoudien a rappelé à Vladimir Poutine l’importance du rôle de l’OPEP+ et s’est proposé comme médiateur dans le conflit ukrainien[12]. Cette proposition est aussi une façon pour Ben Salman, qui a par ailleurs exprimé son soutien au président Zelensky, d’afficher qu’il œuvre à une désescalade du conflit[13]. La politique saoudienne, qui consiste à ne pas se ranger de manière ferme derrière l’une ou l’autre des parties, démontre la prudence dont fait preuve le royaume afin de ménager son allié américain et la Russie et met ainsi en lumière l’importance qu’a prise la relation entre Riyad et Moscou.

L’ambiguïté des EAU dans le conflit ukrainien

En raison de liens toujours plus importants avec la Russie, les Émirats ont d’abord opté pour une position assez neutre par rapport au conflit en Ukraine, qu’ils justifient en argumentant que prendre position conduirait seulement à davantage de violence[14]. Lors d’un vote du Conseil de sécurité des Nations unies (dont ils assurent la présidence tournante depuis le 1er mars) sur l’invasion russe de l’Ukraine, les Émirats, bien que pressés par les Américains de soutenir la souveraineté ukrainienne, se sont abstenus comme la Chine et l’Inde. Leur but semble avant tout de ne pas contrarier les Russes[15]. Mais il est possible que cette abstention fasse partie d’un « deal » visant à obtenir de Moscou son vote en faveur d’un embargo sur les livraisons d’armes aux rebelles houthis[16]. Le soutien des Russes permet en effet aux Émirats d’obtenir du Conseil de sécurité de l’ONU une résolution étendant à l’ensemble des rebelles houthis l’embargo sur les armes au Yémen, le 1er mars 2022. En revanche, Abou Dhabi appuie, le 3 mars, la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies demandant l’arrêt de l’invasion russe, un vote qu’ils considèrent être un signal nécessaire[17]. Les Émirats partagent avec Moscou un agenda commun pour la région lorsqu’il s’agit d’appuyer les forces contre-révolutionnaires ou d’endiguer l’Islam politique [18]. Alors que les États-Unis étaient un allié historique soutenant leur politique régionale et internationale, les Émiratis ont donc diversifié leur politique étrangère afin de préserver leurs intérêts, désormais plus proches de ceux de la Russie et de la Chine[19]. Les Émirats facilitent les actions russes au Moyen-Orient, que ce soit en Libye, en Syrie ou au Yémen, et pourraient, enfin, aider les oligarques et l’entourage de Poutine à contourner les sanctions[20].

Les atermoiements des États du Golfe à condamner la Russie montrent à quel point le Qatar mais surtout l’Arabie saoudite et les EAU ont diversifié leurs alliances pour se tourner vers Moscou, au détriment du partenariat avec les pays occidentaux.

Une région fracturée par le conflit ukrainien et le jeu d’équilibriste de certains acteurs

Certains pays, comme la Syrie ou l’Algérie, soutiennent pleinement la Russie. D’autres, comme l’Iran, le font plus prudemment. D’autres enfin – Israël, Turquie, Égypte – sont dans une situation délicate, étant à la fois alliés des États-Unis mais aussi fortement dépendants de la Russie. Comme pour les pays du Golfe, il en résulte une politique hésitante, prudente, voire changeante. Cependant, d’autres pays condamnent fermement la Russie et se rangent totalement du côté des Occidentaux.

Le soutien logique du régime syrien, allié de la Russie

La politique russe dans le conflit ukrainien, qui est motivée entre autres par le rejet de la politique américaine et de ses alliés[21], a logiquement reçu un soutien immédiat du président Bachar al-Assad. Pour lui, la guerre en Ukraine accroît le caractère stratégique de la présence russe en Méditerranée orientale et notamment en Syrie[22]. Début avril, six navires d’assaut amphibie russes se ravitaillaient à Tartous avant de se diriger vers la mer Noire[23]. Des combattants syriens seraient recrutés pour aller se battre en Ukraine[24]. Tandis que la Russie pourrait miser sur l’expérience des soldats syriens pour la prise de Kiev, elle accuse en revanche les États-Unis d’entraîner des troupes en Syrie, dont des membres de Daech, pour les déployer dans le Donbass[25].

Le soutien prudent de Téhéran à Moscou dans le contexte des négociations sur le nucléaire

Dans le conflit ukrainien, l’Iran soutient la Russie, de façon prudente, face à ce qu’il présente comme des provocations de l’OTAN[26], qu’il blâme, de même que les États-Unis, pour l’escalade des tensions ; le pays appelle à la retenue et à un cessez-le-feu[27]. La crise a des répercussions pour l’Iran, notamment par rapport aux négociations sur le nucléaire et au marché de l’énergie[28]. Washington est dans une position délicate concernant le nucléaire iranien, avec, d’une part, le soutien à Israël, et, d’autre part, la possibilité de lever les sanctions contre l’Iran pour lui donner plus d’autonomie dans sa relation avec Moscou[29]. Un retour au JCPOA permettrait de lever les sanctions contre le régime mais dans le même temps, la crise ukrainienne, en créant une fracture entre la Russie et l’Occident, pourrait réduire les chances de parvenir à un accord[30]. Si les Iraniens peuvent avoir l’impression de servir de moyen de pression par Moscou contre les Occidentaux[31], ils pourraient également bénéficier de la crise ukrainienne et l’échec du JCPOA les rapprocherait de la Russie[32]. L’Iran et la Russie sont déjà en train de négocier un accord de libre-échange entre l’Iran et l’Union économique eurasiatique. En raison de la crise ukrainienne et du possible échec des accords de Vienne, ce projet pourrait voir le jour plus tôt que prévu[33]. Les États-Unis ont tout intérêt à conclure l’accord sur le nucléaire rapidement, ne serait-ce que parce qu’avec la poursuite du conflit, la Russie pourrait continuer à se servir de la menace nucléaire, ce qui compliquerait le dialogue dans le cadre du JCPOA[34].

Après une « neutralité active », le soutien de la Turquie à l’Ukraine

Alors que la Turquie, membre de l’OTAN, entretient des relations importantes avec l’Ukraine, à qui elle a vendu des drones de combat utilisés contre des chars russes, elle est aussi très dépendante de la Russie pour ses approvisionnements en céréales et en gaz ainsi que pour le tourisme[35]. Elle est donc dans une position compliquée avec la guerre en Ukraine, qu’elle condamne néanmoins[36]. Fin février, la Turquie a décidé de fermer les détroits du Bosphore et des Dardanelles à tous les bâtiments de guerre, qu’ils soient riverains ou non de la mer Noire, en appliquant les dispositions de la Convention de Montreux de 1936. Cela lui avait été demandé dès le premier jour du conflit par l’Ukraine mais Ankara s’était refusée à le faire[37]. Cette « neutralité active » initiale de la Turquie lui a permis de se placer au centre du jeu diplomatique[38]. Mi-mars, le ministre turc des Affaires étrangères recevait ses homologues russe et ukrainien, ce qui témoigne des efforts de médiation de la part d’Erdogan, qui cherche à parler aux deux acteurs[39].

L‘opposition timide d’Israël à l’invasion russe

Israël a timidement condamné l’attaque russe en Ukraine, refusant d’abord de sanctionner Moscou ou de vendre des armes à Kiev[40]. Le pays a en effet tenté de ménager la Russie comme il l’avait par exemple fait en refusant la vente du bouclier antimissiles Dôme de fer à l’Ukraine[41]. Malgré la condamnation par Israël de l’invasion russe de l’Ukraine, la coordination militaire avec la Russie en Syrie n’a pas été interrompue[42]. La Russie, qui contrôle l’espace aérien syrien[43], laisse Israël opérer contre les forces iraniennes, ce qui contraint l’État israélien à avoir une approche prudente concernant le dossier ukrainien[44]. Israël a donc déclaré à son allié américain, auquel il doit sa protection, être de son côté tout en devant tenir compte de ses intérêts vitaux en Syrie, sa frontière avec ce pays étant « de facto une frontière avec la Russie »[45]. Du fait de sa proximité stratégique avec Moscou au Moyen-Orient, il ne peut, comme la Turquie, que jouer l’équilibre entre cet acteur et le camp occidental[46]. Israël a aussi tenté de profiter de ses bonnes relations avec la Russie et l’Ukraine pour jouer un rôle de médiation. Il s’est finalement opposé à l’intervention russe, qu’il a dénoncée comme une « violation sérieuse de l’ordre international »[47].

La réaction tardive de l’Égypte, inquiète des conséquences économiques du conflit

L’Égypte a d’abord affiché une neutralité à toute épreuve concernant le conflit ukrainien[48]. Le pays, à l’Assemblée générale des Nations unies, a cependant voté pour la fin de l’intervention militaire russe en Ukraine et pour le retrait des forces russes du sol ukrainien[49], mais avec des réserves concernant l’usage de sanctions économiques[50]. Appelant au dialogue et à un règlement diplomatique de la crise, l’Égypte a alerté sur ses conséquences économiques et sociales dans un monde faisant déjà face à la pandémie de Covid-19[51]. Si la Russie et l’Égypte ont noué une relation solide ces dernières années sur le plan politique et militaire, c’est le secteur économique qui risque d’être impacté en Égypte puisque ses deux premiers fournisseurs de blé sont l’Ukraine et la Russie[52]. Ces deux pays comptent à eux seuls pour un tiers des exportations mondiales d’orge, de blé et d’autres céréales[53]. Ces ressources étant vitales à la sécurité alimentaire de l’Égypte, le pays a commencé, en raison de la guerre en Ukraine, à diversifier ses approvisionnements[54].

Les autres pays arabes divisés sur l’invasion de l’Ukraine

Le Liban fait partie des pays arabes ayant condamné l’invasion russe et a voté en faveur d’une résolution isolant la Russie à l’Assemblée générale des Nations Unies début mars, aux côtés de 140 autres pays, position dont l’a félicité l’UE[55]. Plaidant pour une résolution pacifique du conflit, le Liban a maintenu sa position et a continué de condamner l’intervention militaire en Ukraine, malgré des critiques émises par Moscou[56]. La Jordanie a également voté en faveur de la résolution à l’Assemblée générale, tout comme la Libye, la Mauritanie, la Tunisie, l’Autorité Palestinienne et le Yémen.

L’Algérie en revanche, alliée traditionnelle de Moscou, s’est abstenue lors du vote tout comme l’Irak, le Soudan et le Soudan du Sud. Les Algériens dépendent militairement de la Russie, ne bénéficieraient économiquement que très peu d’une position anti-russe, et gardent en mémoire le soutien de nombreux pays européens au Maroc dans la récente crise avec son voisin[57].

Conclusion

La guerre menée par la Russie en Ukraine confirme des évolutions géostratégiques qui étaient déjà à l’œuvre en conséquence du désengagement américain du Moyen-Orient et de la perte de confiance entre Washington et Riyad tout particulièrement mais aussi avec Le Caire.

Les conflits issus des mouvements de contestation déclenchés en 2011 ont redessiné des alliances au sein desquelles la Turquie cherche un équilibre entre sa relation avec Moscou et sa place au sein de l’OTAN. Israël entend maintenir le dialogue avec Moscou pour continuer à frapper les cibles iraniennes en Syrie mais ne peut pas se permettre pour autant de s’aliéner Washington.

Le Moyen-Orient entre dans une nouvelle phase, et s’il est fragmenté sur la question du conflit ukrainien, c’est en raison à la fois de divergences d’alliances dans la région, de la relation particulière que chaque État entretient avec la Russie mais aussi de changements récents dans la politique étrangère de certains acteurs comme les EAU, qui complexifient la donne.

On assiste à une autonomisation de la politique de ces pays, provoquant des évolutions d’alliance qui auront certainement des conséquences fortes sur les nouveaux rapports de force dans la région.

References[+]


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